Pour définir une épouse selon le cœur de Dieu, commençons par comprendre le concept de piété. Dans 1 Timothée 2.2, l’apôtre Paul associe la piété à une vie « paisible », « tranquille » et marquée par le « respect ». Le Saint-Esprit, présent en chaque croyant, produit des œuvres de piété visibles et invisibles, telles que « l’amour, la joie, la paix, la patience, la bonté, la bienveillance, la foi, la douceur et la maîtrise de soi » (Galates 5.22). En somme, la piété peut être définie comme « une vie à l’image de Christ », impliquant un effort sincère pour imiter Jésus dans nos paroles et nos actes (1 Corinthiens 11.1). Ces qualités s’appliquent à tous les croyants, hommes et femmes. La Bible, cependant, décrit plus en détail les caractéristiques d’une femme pieuse, spécifiquement d’une épouse selon le cœur de Dieu.
Le livre des Proverbes présente une belle image de l’épouse selon le cœur de Dieu. Ces vertus, bien que décrites il y a des milliers d’années, restent pertinentes aujourd’hui. Une épouse selon le cœur de Dieu jouit de la confiance totale de son mari. Il n’a pas à craindre qu’elle soit séduite par un autre homme, qu’elle dilapide ses ressources financières ou qu’elle passe son temps devant la télévision, car il sait qu’elle incarne la dignité, la sagesse et le dévouement (Proverbes 31.11, 12, 25, 26). Il peut compter sur son soutien et son amour sincère, car elle n’est ni critique ni vindicative. Elle jouit d’une excellente réputation dans sa communauté et n’exprime jamais de critiques à l’encontre de son mari, préférant lui rendre hommage et le louer. Elle prend grand soin de son foyer et gagne le respect de tous (Proverbes 31.12, 21, 23).
L’épouse selon le cœur de Dieu consacre moins de temps devant le miroir que dans la générosité envers les pauvres et les nécessiteux. Elle est généreuse et bienveillante (Proverbes 31.20, 30) tout en prenant soin de son propre bien-être physique et mental. Elle travaille dur pendant de longues heures, mais ne paraît pas épuisée, car elle apprécie les bonnes choses, à la fois pour elle-même et pour sa famille (Proverbes 31.17, 21, 22).
Contrairement à certaines idées préconçues, Proverbes 31 décrit une femme entreprenante et ambitieuse. Elle est une femme d’affaires, confectionnant et vendant des vêtements. Elle prend des décisions commerciales en toute indépendance et choisit comment investir ses revenus (Proverbes 31.16, 24). Cependant, elle n’achète pas de biens matériels pour elle-même, mais investit dans un champ pour planter une vigne, ce qui profitera à toute sa famille.
Tous ses efforts, son service et son dur labeur réjouissent l’épouse selon le cœur de Dieu. Elle sait que tout ce qu’elle accomplit est profitable, ce qui la motive (Proverbes 31.18). Elle ne craint pas l’avenir, car elle a la paix intérieure de savoir que Dieu est souverain sur toutes choses (Proverbes 31.25, 30). La clé de ce passage se trouve dans le verset 30 : une femme ne peut être une épouse selon le cœur de Dieu sans la crainte de l’Éternel. C’est en suivant Jésus et en demeurant en Lui que les fruits de la piété se manifestent dans sa vie (voir Jean 15.4).
Enfin, une épouse selon le cœur de Dieu doit se soumettre à son mari, comme le souligne Éphésiens 5.22. Cela ne signifie pas qu’elle est inférieure en valeur ou en intelligence, mais que son rôle dans le mariage est différent de celui de son mari. La soumission implique de laisser son mari la diriger de manière volontaire. Jésus s’est soumis à Son Père de la même manière (Jean 5.19), bien qu’Il soit Son égal (Jean 10.30). Une femme soumise n’est ni faible ni dépourvue d’intelligence ; elle fait preuve de force, de dignité et de dévouement, à l’image de la femme vertueuse de Proverbes 31.
La soumission de la femme à son mari est liée à sa soumission à Dieu (Éphésiens 5.22). Si une femme a du mal à se soumettre à son mari, cela peut refléter un combat intérieur pour se soumettre à Christ. La soumission n’est pas un signe de faiblesse, et une femme soumise n’est ni moins intelligente ni moins importante. Elle fait preuve de force, de dignité et de dévouement, à l’image de la femme décrite dans Proverbes 31.
En somme, la piété s’oppose parfois aux normes de la société laïque, mais une femme de Dieu doit avant tout se demander ce qui plaît à Dieu plutôt que de chercher l’approbation du monde.
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